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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 02:59

Un mois de changement et d’évolution.

 

Tout d’abord plus les jours avancent et plus l’emploi du temps se rempli, entre le travail, les moments de rencontres et les temps de détente.

 

Après deux mois cahins-cahas  entre réapprendre toutes les petites choses de la vie à la façon hondurienne, apprendre une nouvelle langue, vivre en colocation, s’insérer dans une équipe de travail, se faire de nouveaux repères, rechercher de nouveaux appuis, apprendre à apprivoiser et à connaitre les gens adorables et moins adorables qui m’entourent,  se demander quel sens donner à sa mission, est arrivé un temps vers mi-février plus serein et donc plus agréable.  Mon petit cerveau qui fonctionne à 1000 à l’heure pour les tracasseries ( ;-) !) s’est calmé pour laisser place à la volonté de vivre une expérience unique avec des gens unique !

 

Voici une petite rétrospective du mois de février :

 

13 février : Fiesta de l’amor y la amistad

 

La coutume ici lors de cette fête est de se réunir entre amis, de piocher un ami secret pour lui offrir ce jour là, un cadeau et partager un moment de fête. On s’est tous retrouvés avec les filles du centre accompagnés des maris et  des enfants, à la maison pour faire la fête, avec en plus une surprise pour Stéphanie lui fêter son anniversaire qui était un peu passé à l’as le jour J…

On avait décoré notre chère cage dorée aux couleurs et emblèmes de la fête (des cœurs, des fleurs et pleins de ballons).

Tout le monde est arrivé avec son petit paquet à offrir, on avait hâte de savoir qui avait pioché qui, mais notre sacré Nubia (comptable du centre), n’est pas ami avec l’heure ce qui fait qu’au bout d’une bonne heure et demie on l’attendait toujours, de plus elle était chargée de récupérer les plateaux repas que l’on avait commandé pour que cela fasse moins de travail !! Sacré Nubia !

La fête commence après une petite introduction de Concha (l’administratrice du centre), l’échange de cadeaux (ici les gens n’ouvrent pas leur cadeaux devant tout les monde ils attendent d’être chez eux pour les ouvrir, snif !), le repas, la piñata ( ici  une grosse demi orange fait de carton, papier journal, et décorée en papier de soie,  à l’intérieur une grande quantité de bonbons, qui est accrochée à une corde elle-même suspendu à quelque chose en hauteur, en l’occurrence ici une barre métallique de notre toit, je ne vous raconte pas la décharge d’adrénaline que j’ai eu pour l’accrocher ! Sur la table il y avait une chaise et sur la chaise une autre chaise, mes attaches Stéphanie, Greida et Claudia, un vrai numéro de cirque !) La piñata est quelque chose de spécifique pour les anniversaires, celui qui est à l’honneur à les yeux bandés et doit tenter de taper à l’aide d’un bâton sur l’orange pour la crever et libérer tout les bonbons, mais la piñata monte et descend donc ce n’est pas  gagner d’avance !! Après le tour de Stéphanie tout le monde s’y est mis les plus petits comme les plus grands dans une joyeuse ambiance !

Place au gâteau d’anniversaire et à la chanson culte la mañanita avec envoie de confettis à défaut de fleurs !  Une fois le gâteau avalé le plus gros de la troupe nous quitte car à partir d’une certaine heure il n’est pas bon de trainer dans les rues, tout le monde dans le même 4*4, les pneus arrière en était presque à plat ! Et avec ceux qui sont restés (nos voisins et deux autres amies) nous voilà embarqué sur le rythme du merengue, bachata, salsa et reggeaton ! Ce n’est pas gagné d’avance mais c’est de l’entrainement avant la féria de Juillet où apparemment on dansera jusqu'à pas d’heure !!

 

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14-15-16 février : Tegucigalpa : carte de résidence- épisode 2

 

De bon matin nous voila partis avec Stéphanie et la Sœur Francesca pour de nouvelles aventures à la migracion où nous espérons obtenir notre carte de résidence pour un ou deux ans selon leur bon vouloir.

Malgré la longue distance à parcourir 5heures de route sans compter les escales, c’est sympa car ça permet de voir les différents visages du Honduras entre ses villes plus ou moins typique, ses paysages verdoyants ou plutôt secs, ses montagnes et ses quelques vallées, ses vendeurs de fruits ou d’objets artisanaux qui tapissent la grand route, voir les gars du chantier (ils sont entrain  d’élargir la grand route) faire leur sieste au pied d’un tracteur, rencontrer les enfants en uniforme qui vont à l’école, croiser des chauffeurs de bus ou de camions fous, et bien sur de piquer un petit somme pour récupérer les nuits où je dors mal !!

Petit tour de deux heures à la migracion où là bien sur, le mode de fonctionnement de l’administration est aussi « bordélique » que n’importe où, entre  nous renvoyer d’un bureau à l’autre, refaire la énième photocopie, traverser toute la migracion avec de l’Ajax dans les mains pour aller se les laver après avoir faire atelier peinture pour nos empreintes digitales, au final notre demande a été validé il ne nous reste plus qu’a y retourner dans quelques jours pour récupérer notre sésame !

Le lendemain on a pu se faire une bien sympathique journée de visite avec Stéphanie dans la ville, on a commencé par visiter une université, où étudie Marie-Esther, une de nos amies de Négrito, on était bien les deux seuls étrangères du campus ! Après en route pour le centre-ville en taxi collectivo, petit tour à la Cathédrale, premier Mac do (un vrai de vrai), visite du musée national retraçant toute l’histoire du Honduras, très intéressant et très complet, mais un peu long surtout quand tout est en espagnol, mais ça m’a permis de connaitre l’histoire du Honduras, de comprendre certains enjeux politique économique et culturels, petit lèche vitrine rapide dans la rue piétonne et pour finir petite folie dans un grand centre commercial, plus grand que nos centres commerciaux où bien sur on a fait que regarder car les prix des articles ne sont pas accessible à notre petit porte-monnaie de volontaire !

C’était une chouette journée que j’appréhendais un peu par tout ce que les gens peuvent raconter sur l’insécurité, c’est vrai qu’il faut faire bien attention mais aucun événement malheureux n’est venu gâcher cette journée. Vivre à la façon hondurienne comme prendre les même moyens de transport, manger dans des petits restos, se balader dans la rue, vivre avec un petit revenu et plein d’autres petites choses nous mêlent à la vie hondurienne plus facilement, on vit avec eux et non à travers une vitre, où l’on regarde de loin ce qui peux se vivre. Et c’est ca qui rend l’aventure encore plus géniale !

 

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21 Février : Visite de deux français travaillant pour l’association les amis des enfants du monde

 

Ingrid et Charles, deux français sont venus pour la visite annuelle au centre de nutrition. C’est une visite-rapport afin de réévaluer les besoins financiers.

 L’association aide depuis plusieurs années le centre de nutrition sur  le plan financier.

 Le centre a besoin de ces apports extérieurs pour pouvoir fonctionner car il  perçoit très peu d’aide du gouvernement et de l’Eglise. Ce qui actuellement est un réel problème car depuis la crise économique, les prix ont triplés, les fonds se font de plus en plus rare, donc il est question de mesure d’économie sur tout les plans tant sur les revenus du personnel que sur les divers achats.

C’est pourquoi au niveau du possible des filles du centre des activités sont organisées, elles préparent des spécialités culinaires et partent les vendre. Mais là pareille, on se rend compte que la fibre commerciale ne coule pas dans leurs veines, elles se les vendent entres elles et si ils en restent elles les vendent aux gens qu’elles connaissent !

 

Revenons à nos moutons pour cette visite, ce fus le grand branle-bas de combat, tout le centre à été récuré de fond en comble, et le Jour J les enfants ont été revêtus de jolis vêtements, coiffure impeccable et chaussures aux pieds, pour ceux qui viennent de commencer à marcher, le fait d’avoir des chaussures les rendaient gauche dans leurs démarches, pour d’autres c’étaient une grande joie comme pour la petite Noelia qui sautait dans tout les sens car auparavant elle n’avait jamais eu de chaussures !

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23 février : Las Pintadas 2

 

Visite de las pintadas accompagnée des deux français afin qu’il puisse se rendre compte des réalités du terrain de cette aldéas très pauvre, et dans le but de  monter un  projet autour de l’éducation des enfants, notamment soutenir le professeur qui travaille avec 60 élèves de 6 niveaux différents et éventuellement de construire de nouveaux locaux un peu plus grand car une bonne moitié des élèves étudient dehors ou sur leurs genoux, faute de place et de pupitre.

Cette expédition n’a pas manqué en événement cocasse ! Lever 4h30 pour faire les sandwichs de ces messieurs-dames (petite anecdote la dernière fois que Chépito et Stéphanie sont partis à las Pintadas avec les gars du canal 13 -chaine de télé locale- ils sont tombés en panne sans nourriture et sans eau, toute une aventure…) départ prévu à 5h30, 5h20 j’attends tranquillement devant le portail de la maison, les minutes défilent, j’ai le temps de voir le lever de soleil, 6h15 Chépito arrive on fonce au canal chercher les vêtements et les cahiers que les gens de la ville ont donné pour les gens d’en haut, 7h00 on réveille le garagiste sur le bord de la route pour changer un pneu crevé, je vous laisse imaginer le temps que ca met, une bonne heure plus tard nous partons chercher les français qui eux nous attendais depuis 6h45… Nous voila enfin prêt à faire deux heures de route sur un chemin de terre des plus chaotique, ce qui laisse le temps à la discussion d’ailleurs très intéressante et place à une ambiance joyeuse dans la cabine, les filles a l’intérieur et les hommes dans la paella (arrière du 4*4).

Une fois arrivé à bon port, la rencontre commence par la visite de l’école,  entretien avec le prof, distribution des cahiers et stylos aux enfants qui n’en n’ont pas, une vrai remise de diplôme orchestré par Chépito tout heureux de pouvoir donner un petit quelque chose à ces enfants. Puis vient le moment de la distribution des sacs de vêtements aux mères de famille, puis attribution de quelques chaussures et uniformes d’écoliers (ici les écoliers sont en uniforme, chemise blanche et pour les garçons pantalons bleu marine, les filles pantalons et jupes bleus- marine.) Il est 12h, le temps de repartir vers El négrito mais la journée n’est pas terminé, la journée folklo continue : pique-nique au bord du fleuve, on a pris des parents sur la route qui ont leurs enfants au centre de nutrition et qui veulent les voir, une fois tout ce petit monde dans la voiture, retour sur Morazán pour déposer les français, un deuxième déjeuner nous attend et là au moment de repartir, un autre pneu crevé, ni une, ni deux les hommes changent la roue. Entre temps Chépito qui s’occupe du canal 13 reçoit des coups de fils à droite à gauche car ces derniers temps les chauves-souris vampire font parler d’elle et un spécialiste est arrivé à El Négrito pour pouvoir débusquer les grottes où elles logent et les tuer. Ces chauves-souris mordent les humains et un enfant a eu jusqu'à 22 morsures. C’est l’info du siècle on foncent vers les aldéas où se passent ce phénomène avec la caméra, pour filmer les premières chauves-souris tuer, leur cachette (un énorme tronc d’arbre), interview des spécialistes, cours magistrale sur le pourquoi du comment, je me retrouve avec une bande de bonhommes dans la chasse aux chauves-souris, assez cocasse comme situation.

Voila une journée trépidante qui mérite une bonne douche et pour apéro… une bonne bière bien fraîche !!!

 

 

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24 février : journée de consultation au centre de nutrition

 

Là aussi je commence à prendre mes repères, je peux commencer seul à tout bien préparer pour commencer la pesée des enfants qui viennent en consultation, et avec le médecin c’est plus facile, je comprend plus de vocabulaire médicale (heureusement qu’il y en a plein qui se disent comme en France suffit juste de rajouter un « a » ou un « o » à la fin !!), quand je ne comprend pas quelque chose, le médecin me l’explique, j’ai eu le droit à une journée calcul de dose en espagnol, un vrai cauchemar : mathématique+ espagnol, ca donne une belle migraine à la fin de la journée. Ce qui est bien c’est que le Docteur Julio a à cœur de m’enseigner pas mal de choses, de m’épauler, et de prendre le temps.

Ce qui fait que grâce à lui et à la sœur Léonila notre partenaire, j’ai commencé début mars une autre activité et nouvelle expérience, travailler au materno infantil (maternité)  de Morazán, puis plus tard d’aller travailler au centre de santé et de l’accompagner dans les aldéas le jour de ses consultations, ce qui va me permettre de faire un boum dans mes connaissances tant médicales, que relationnelles, comment fonctionne le système de santé au Honduras ? Quelle relation les gens ont avec la médecine, la maladie, la vie et la mort ? Comment le soin est vécu par le personnel de santé ? Quelle formation reçoivent les infirmières et auxiliaires ? Comment travaillent-elles ? Une multitude question qui chaque jour trouve ses réponses.

 

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Un petit mot sur le centre de nutrition, aujourd’hui nous avons 21 enfants ce qui changent le rythme que l’on avait avec 8 enfants, les derniers arrivés sont bien mal en point, il y a quelques enfants handicapées qui sont aussi avec nous car ils vivent loin et ne peuvent venir régulièrement en thérapie avec Stéphanie, donc du coup Stéphanie leur consacre du temps et montre chaque jour de réel progrès. Une joie de vivre et des moyens de ressource incroyable !

Depuis peu je me sens vraiment à l’aise avec les filles et avec le travail en lui-même, aujourd’hui je peux me débrouiller seule dans l’organisation de la journée, je câline, je gronde, je joue, je donne à manger aux enfants, de temps en temps je les lave, je change les pañales, je fais le ménage, je donne les médicaments du midi…

 

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Il y aurait encore plein de chose à raconter, mais je vous en garde un peu pour plus tard…

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commentaires

J
<br /> salut marie vero,<br /> <br /> on ne met pas souvent de commentaires ici mais on te lit avec cp d'attention (et aussi un peu d eretard il faut l'avouer).<br /> <br /> ici la vie avec Sacha se passe bien et on s'adapte au mieux aux horaires de travail des infirmières et de la creche.<br /> <br /> on te fait de gros bisous<br /> <br /> julien et marie<br /> <br /> <br />
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C
<br /> super, où trouves-tu encore le temps de raconter tout ça pour notre plaisir et intérêt ? Bises d'Orléans<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Salut Marie-Véro,<br /> Je suis ravie de voir que tu vas bien. On pense bien à vous du Pérou. Profite et amuse toi bien. Bises à ta colloque!<br /> <br /> <br />
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